Quand l’astre pâle atteint son apogée,
Un ruisseau rouge s’éveille en secret.
Ni perte, ni fardeau,
Mais l’écho d’un pacte oublié.
Elle recueille la rosée écarlate,
Le fruit mûr du cycle ancien,
Un philtre gravé dans la chair,
Que seules les initiées devinent.
À la terre, une offrande.
À la bouche, une couronne.
L’onde serpente en silence,
Insufflant mémoire et puissance.
Dès la première goutte,
Un feu danse sous la peau,
Un frisson d’éveil traverse l’échine,
Aucun nectar n’a jamais brûlé ainsi.
La clé est dans la langue,
Un murmure brise les chaînes,
L’élixir trace sa voie,
Dans l’ombre des lignées anciennes.
Boire, c’est incarner.
Offrir, c’est perpétuer.
Et dans ce cycle qui revient,
La Déesse renaît encore.